La mer
Loin des
grands rochers noirs que baise la marée,
La mer calme,
la mer au murmure endormeur,
Et son sanglot
d’amour dans l’air du soir se meurt.
La mer fauve,
la mer vierge, la mer sauvage,
Au profond de
son lit de nacre inviolé
Redescend,
pour dormir, loin, bien loin du rivage,
Sous le seul
regard pur du doux ciel étoilé.
La mer aime le
ciel : c’est pour mieux lui redire,
À l’écart, en
secret, son immense tourment,
Que la fauve
amoureuse, au large se retire,
Dans son lit
de corail, d’ambre et de diamant.
Et la brise
n’apporte à la terre jalouse,
Qu’un souffle
chuchoteur, vague, délicieux :
L’âme des
océans frémit comme une épouse
Sous le chaste
baiser des impassibles cieux.
Nérée Beauchemin
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